La Suisse ferme la porte au Bitcoin : la BNS dit non à l’actif numérique roi

Alors que le Bitcoin flirte à nouveau avec ses sommets historiques et que l’intérêt institutionnel explose à l’échelle mondiale, la Banque nationale suisse (BNS) vient de jeter un froid sur le marché. Interrogée sur une éventuelle intégration du BTC à ses réserves, l’institution helvétique a opposé un refus catégorique, invoquant des risques techniques et un manque de stabilité. Cette prise de position contraste avec l’ouverture croissante de certains États et soulève une question essentielle : les banques centrales sont-elles prêtes à franchir le cap de l’actif numérique ?

Une position claire : la BNS refuse d’intégrer le Bitcoin à ses réserves 🔎

C’est Martin Schlegel, vice-président de la Banque nationale suisse, qui a exprimé la position officielle de l’institution : le Bitcoin n’est pas, et ne sera pas, intégré aux réserves monétaires de la Suisse. Selon lui, la cryptomonnaie emblématique souffre d’une trop grande volatilité, d’un manque de liquidité sur les marchés, et d’un risque technologique latent en raison de sa nature logicielle. Pour une banque centrale soucieuse de stabilité macroéconomique, ces éléments suffisent à justifier la prudence, voire le rejet.

L’intervention de Schlegel survient alors que des citoyens suisses avaient proposé que la BNS diversifie ses réserves avec du BTC. Une idée qui s’inscrit dans un contexte mondial où de plus en plus d’investisseurs institutionnels, notamment aux États-Unis, manifestent un intérêt croissant pour le Bitcoin comme actif refuge alternatif face aux incertitudes monétaires. Pourtant, pour la Suisse, pays pourtant pionnier dans la crypto-finance via son “Crypto Valley” à Zoug, le signal envoyé est clair : les banques centrales n’entendent pas se laisser emporter par la vague numérique sans garanties.

Ce refus s’ancre également dans une vision plus large de la fonction des réserves d’une banque centrale : celles-ci doivent reposer sur des actifs stables, liquides, et reconnus internationalement comme fiables. Or, malgré sa notoriété croissante, le Bitcoin reste perçu comme un actif spéculatif. Il ne remplit pas les critères traditionnels de “réserve de valeur” selon les standards des institutions monétaires. Le paradoxe est frappant : alors que des géants financiers adoptent le BTC, les banques centrales, garantes de l’ordre économique, restent sur leurs gardes.

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Une prudence stratégique ou un retard sur l’innovation ? 🔎

La décision de la BNS reflète une tendance globale dans le monde bancaire central. Très peu d’institutions, à l’exception notoire du Salvador qui a fait du Bitcoin sa monnaie légale, osent encore franchir le pas d’une intégration dans leurs bilans. L’écart entre l’enthousiasme du secteur privé et la prudence du secteur public s’élargit. Pourtant, ce sont souvent ces mêmes banques centrales qui explorent activement la création de monnaies numériques de banque centrale (MNBC), comme l’euro ou le franc numérique. Une contradiction apparente, qui soulève la question de la souveraineté monétaire à l’ère numérique.

Pour les investisseurs, cette prudence institutionnelle n’est pas sans conséquence. Elle limite encore la reconnaissance du Bitcoin comme actif véritablement “systémique”. Tant que les grandes banques centrales le tiendront à l’écart, une part d’incertitude pèsera sur sa légitimité mondiale. En revanche, ce rejet pourrait aussi renforcer l’image du BTC comme alternatif non-corrompu par les institutions. Pour certains maximalistes, ce refus est même la preuve de son indépendance salutaire.

D’un point de vue stratégique, la Suisse prend le parti de la stabilité face à l’innovation. Cela peut sembler cohérent pour un pays dont l’image bancaire repose sur la confiance et la prévisibilité. Mais à long terme, refuser l’exposition aux actifs numériques pourrait priver la BNS d’un levier de diversification potentiellement majeur, surtout si le Bitcoin poursuit son adoption institutionnelle à l’échelle mondiale. Le débat reste donc ouvert : faut-il sécuriser le présent ou anticiper le futur ?

Conclusion

Ce refus suisse montre une chose : l’écosystème crypto, aussi mature soit-il devenu, reste fondamentalement en rupture avec les logiques traditionnelles de la finance centralisée. Il met aussi en lumière l’écart culturel et technologique entre les jeunes générations de la tech financière et les bastions historiques de la stabilité monétaire. Entre ceux qui voient dans le Bitcoin une révolution monétaire comparable à l’or numérique, et ceux qui y perçoivent une menace systémique, la fracture idéologique semble difficile à combler.

Mais cette opposition est peut-être le signe que la transition s’accélère. Car si les banques centrales s’opposent encore frontalement au BTC, c’est aussi qu’elles le prennent au sérieux. La non-adoption peut être interprétée non comme un désintérêt, mais comme une réaction face à une montée en puissance. À mesure que les ETF Bitcoin se multiplient, que les grandes fortunes s’exposent et que les régulateurs peaufinent leur cadre, la question ne sera peut-être plus “faut-il acheter du BTC ?” mais “faut-il encore l’ignorer ?”.

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