Tesla en chute libre : immatriculations en baisse de 36,8 % en France en mars 2025

3 157 véhicules immatriculés en mars 2025, contre plus de 5 000 un an plus tôt. Tesla subit un revers spectaculaire sur le marché français , bien au-delà du ralentissement général de l’automobile. Alors que l’entreprise est secouée par des controverses autour d’Elon Musk et des rappels de véhicules, une question s’impose : Tesla est-elle en train de perdre la bataille européenne de l’électrique ?

Un recul inquiétant face à une concurrence féroce 🔎

Le mois de mars 2025 marque un tournant préoccupant pour Tesla en France. D’après la Plateforme automobile (PFA), la firme n’a immatriculé que 3 157 véhicules , soit une chute de 36,8 % par rapport à mars 2024. Sur l’ensemble du premier trimestre, le bilan est encore plus sombre : 6 693 véhicules vendus , soit une baisse de 41 % sur un an. En comparaison, le marché global de l’électrique en France ne recule que de 7,8 % , ce qui accentue l’ampleur du désaveu dont Tesla fait l’objet.

Le modèle phare, la Tesla Model Y, ne domine plus. Devancée par la Renault 5 E-Tech et la Citroën ë-C3 , la berline californienne cède du terrain face à une offre nationale plus abordable et pragmatique. C’est un signal fort d’un changement de perception des consommateurs français, longtemps séduits par l’image avant-gardiste de la marque.

Autre coup dur : près de 46 000 Cybertrucks ont été rappelés en raison de défauts de sécurité liés aux panneaux de garniture. Ce rappel massif a fragilisé la réputation de fiabilité de Tesla , déjà mise à mal ces derniers mois. En parallèle, l’action Tesla a plongé de plus de 35 % au premier trimestre 2025, dans un contexte boursier déjà tendu.

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Elon Musk, catalyseur du rejet de la marque ? 🔎

Au-delà des ventes, l’image même de Tesla semble aujourd’hui toxique , en grande partie à cause des prises de position et frasques de son PDG, Elon Musk. Jadis perçu comme un génie disruptif, Musk est aujourd’hui devenu un personnage clivant. Son alignement affiché avec Donald Trump , son geste controversé lors de l’investiture présidentielle, ou encore son rachat de Twitter rebaptisé X , ont érodé la sympathie qu’il suscitait.

La réaction ne s’est pas fait attendre. Le mouvement « Tesla Takedown » , né d’une initiative citoyenne, appelle au boycott de la marque et à la revente des actions Tesla . Le 29 mars, une journée mondiale d’action a rassemblé des milliers de manifestants dans plus de 250 villes à travers le globe . Si l’appel était pacifique, les dérives ont été violentes : plus de 200 véhicules Tesla ont été vandalisés ou incendiés .

L’entreprise, autrefois symbole d’innovation, semble désormais associée à des polémiques politiques et à une personnalité controversée. Pour nombre de consommateurs, acheter une Tesla devient un acte politique , voire une prise de position impopulaire.

Conclusion

Tesla traverse l’une des plus graves crises d’image et de performance commerciale de son histoire en France. Entre la concurrence locale, les déboires techniques et les provocations de son PDG, l’avenir de la marque sur le Vieux Continent est incertain.

Peut-elle encore redresser la barre ou assiste-t-on au début d’un déclin durable ? Le pari de la disruption, longtemps payant, pourrait cette fois se retourner contre Elon Musk.

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