Introduction

Le gouvernement du Salvador a récemment proposé une loi visant à établir des banques d’investissement privées basées sur le Bitcoin. Cette démarche intervient seulement deux semaines après la réélection de Nayib Bukele, ce qui consolide son mandat de cinq ans et renforce l’intégration du Bitcoin dans le système financier national.

Les banques qui utilisent Bitcoin au Salvador

Depuis que le Salvador a adopté le Bitcoin comme monnaie légale il y a trois ans, le gouvernement a d’abord mis l’accent sur le développement des infrastructures et des applications nécessaires pour permettre à la population locale d’utiliser cette cryptomonnaie.

Ensuite, Nayib Bukele et son gouvernement ont introduit le Bitcoin dans les écoles, où il est enseigné grâce à des initiatives telles que Node Nation et le programme Cubo+. Le Salvador a également œuvré à l’institutionnalisation du Bitcoin en envisageant l’émission d’obligations dans cette nouvelle monnaie et en créant des visas spéciaux pour les investisseurs et les passionnés de Bitcoin.

À la fin de la semaine dernière, le gouvernement salvadorien a proposé la création d’une banque privée d’investissement, permettant aux détenteurs qualifiés de Bitcoins de l’utiliser à travers divers services financiers traditionnels.

Selon le projet de loi, le gouvernement considère les banques privées d’investissement comme un moyen de « faciliter l’orientation efficace des ressources financières vers des projets entrepreneuriaux et gouvernementaux, augmentant ainsi la richesse de la nation. »

À cette occasion, Milena Mayorga, l’ambassadrice du Salvador aux États-Unis, s’est exprimée sur le sujet dans une publication sur X.

Le projet de loi changerait beaucoup de choses pour ces banques privées d’investissement :

• Elles devront disposer d’un capital social minimum de 50 millions de dollars et d’au moins 2 actionnaires locaux ou étrangers ;
• Elles seront autorisées à recevoir des fonds uniquement d’investisseurs avertis ;
• Elles pourront opérer en dollar et en Bitcoin ainsi que servir de fournisseurs de services d’actifs numériques ;
• Elles auront l’autorisation de conclure des contrats avec des institutions financières étrangères liées à leurs actionnaires ;
• Elles ne seront pas obligées d’avoir au moins 51 % d’investisseurs centraméricains.

Ce projet de loi, proposé par le gouvernement de Bukele, intervient seulement 2 semaines après la réélection du président sortant avec 85 % des voix. Nayib Bukele est donc à la tête de l’État salvadorien pour les 5 prochaines années.